Quand Mathias raccrocha, Sophie ouvrit le coffret. Elle décacheta alors la lettre et lut les mots dont elle avait rêvé pendant toutes les années d’une amitié qui finalement n’en était pas une.
Sophie,
J’ai cru que le prochain amour serait encore une défaite, alors comment risquer de te perdre quand je n’avais que toi ? Pourtant, à nourrir mes peurs, je t’ai perdue quand même.
Toutes ces années, je t’écrivais ces lettres, rêvant sans jamais te le dire d’être celui qui les lirait ce dernier soir non plus, je n’ai pas su te le dire...
J’aimerai cet enfant mieux qu’un père puisqu’il est de toi, mieux qu’un amant même s’il est d’un autre.
Si tu voulais encore de nous, je chasserais tes solitudes, te prendrais par la main pour t’emmener sur un chemin que nous ferions ensemble.
Je veux vieillir dans tes regards et habiller tes nuits jusqu’à la fin de mes jours. Ces mots là, c’est à toi seule que je les écris mon amour.
Antoine
MARC LEVY